Le 5 juin, c’était notre premier RenC’Arts, devant le cinéma les 400 Coups de Villefranche sur Saône. Vous êtes venus et c’était chouette ! Nous avons pu vous parler de nos métiers, de notre situation en temps de pandémie, de l’avenir. Nous vous avons expliqué notre envie de créer un annuaire des artistes de la région.

« Bienvenue aux 1ères RenC’Arts, qu’on définit comme des Rencontres Citoyennes et Artistiques ; elles sont un rendez-vous possible pour le public de rencontres avec un cercle d’artistes qui nous l’espérons grandira en nombre et en diversité. On est là pour vous parler des métiers de la culture, faire part de nos réflexions pour une renaissance de la culture sur notre territoire et bien sûr pour échanger avec vous.
Les périodes successives de confinement nous ont permis de mettre le doigt sur l’importance de la culture dans nos vies quotidiennes : qu’aurions-nous fait pendant le confinement, pendant nos heures d’enfermement, s’il n’y avait pas eu la culture ?


On n’a pas conscience qu’à la télé, à la radio, sur les réseaux sociaux, ce sont des films, ces clips, des livres, des débats, des journalistes, des journaux, de la musique, qui ont été produits, montés, écrits, crées par des acteurs du monde culturel, qui ont travaillé avant de nous montrer leurs créations ; en effet, l’acte culturel demande du temps, de la formation, et c’est l’objectif de ces échanges de pouvoir en parler.
Ceci afin de soutenir le milieu artistique et ses créateurs. Ce monde est hétérogène et composé d’une grande variété de métiers en grande majorité précaires : les artistes et techniciens du spectacle vivant, les musiciens, auteurs, écrivains, traducteurs, dessinateurs de BD, photographes, plasticiens, illustrateurs, scénaristes, peintres, sculpteurs, critiques d’art,  etc…

Leurs statuts sont variés : il y a les intermittents qui ont lancé de nombreuses alertes et ont obtenu la prolongation de leurs droits jusqu’à fin décembre ; une autre partie vit de la vente de leurs œuvres : or, avec les expositions annulées, les parutions de livres reportés, les achats d’œuvres sont ajournés. 86% des créateurs ont subi une perte de revenus ; ils n’ont pas tous des allocations de chômage. Il y a aussi des artistes salariés d’associations ou de collectivités locales, des auto-entrepreneurs, etc…

Les lieux culturels ont été en grande majorité fermés pendant des mois.

On constate que la crise sanitaire a impacté fortement les secteurs culturels, enfonçant une grande partie des artistes dans la précarité.

Comme l’a exprimé une comédienne occupant le TNP à Villeurbanne : « L’absence de culture est dangereuse à l’échelle de la société, ça fragilise l’humain, ça rapetisse l’esprit ».

Nous avons tous intérêt au développement de la création et de la diffusion culturelle.

La culture, c’est un lien entre nous, une source d’échange et d’ouverture à l’autre, plus que jamais nécessaire au moment où on voudrait nous renvoyer à notre isolement et au repli sur soi.

C’est un bien essentiel, garant de notre survie mentale et de notre esprit critique. »